Rue des poètes

Rue des poètes

Douce atmosphère en cette rue des promenades.
Le pavé au soleil est d'un gris argenté.
Je mesure le temps à l'ombre d'une arcade
Où je savoure un délicieux café latté.

De grands arbres fleuris, comme une haie d'honneur
Au printemps qui nous a mis au cœur tant de joie,
Bordent les trottoirs d'une rue haute en couleurs
Que des peintres appliquent sur leur fil de soie.

Un air de musique résonne sur les murs.
Chanson des années trente. D'amour, pleure une femme.
Les trémolos de sa voix sont comme un murmure
Qui me berce dans un langoureux vague à l'âme.

Je vois de ma place, l'entrée du jardin public.
Un petit vieux est assis au pied d'un grand chêne,
Rêvassant à ses racines. Il est pathétique.
Un sourire à ses lèvres illumine la scène.

Non loin de là, un petit parapet de pierre
Où les amoureux aiment ici s'embrasser.
De cet endroit on voit la ville tout entière.
On voit l'ombre des nuages la caresser.

Que j'aime cette rue, sa si douce atmosphère.
Promener mon regard comme une girouette
Juste au gré du vent, laisser mes pensées se faire.
Je suis ici chez moi, dans la rue des poètes.