Night of the Livid Ed



Night of the Livid Ed

Ce soir la nuit se tait. Rien ne la fait gémir !
A ma fenêtre, le vent ne secoue plus les branches
Car ce soir, seul le silence les fait frémir.
A l'heure où les ténèbres fondent en nuit blanche,

Les clartés nocturnes s'éteignent une à une.
L'obscurité des rues envahit les demeures
Et les nuages ensevelissent la lune.
Au loin se propage une invisible rumeur.

Ombre parmi les ombres sans cœur et sans soupir,
J'ai au front des sueurs froides et mon teint est pâle !
Je me sens pris au piège sous leur empire.
J'entends derrière ma porte le son d'un râle !

Le loquet se tord sous d'infernal grincements
Et je vois ma porte trembler sur ses vieux gonds.
Je sais déjà qu'elle ne tiendra pas longtemps,
Encore un coup et elle cède pour de bon.

Ils sont légion de nos peurs ! Une armée de morts.
J'entends derrière ma porte trainer leurs pas.
Ils veulent m'ouvrir le crâne et sans un remord
Me mettre en pièce et me servir en repas.

Au fond du couloir une fenêtre se brise !
Ils encerclent ma maison, ils sont dans mes murs.
Je vois apparaître leurs silhouettes grises
Attirées par la saveur de mon cerveau mur.

Membres désarticulés, chair décomposée,
Ils avancent vers moi les yeux blancs et vitreux.
Tout ces regards vides me donnent la nausée.
Ils entrent tous prêts à se dévorer entre eux

Et se jettent sur moi, bouches grandes ouvertes.
Je sens s'enfoncer dans ma chair fraîche leurs crocs
Lorsque la fin du film dans mon sommeil m'alerte...
Night of the Living Dead de George . A . Roméro








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